Affaire Péchier : l'anesthésiste de Besançon présenté au procureur ce jeudi

Publié le 16/05/2019 - 10:05
Mis à jour le 16/05/2019 - 10:47

L’anesthésiste de Besançon déjà mis en examen  pour l’empoisonnement présumé de sept patients et soupçonné d’en avoir empoisonné d’autres, a été déféré ce jeudi 16 mai 2019 au parquet à l’issue de sa garde à  vue, a annoncé l’un de ses avocats, Me Randall Schwerdorffer.

(archives 2017) © D Poirier
(archives 2017) © D Poirier

Le docteur Frédéric Péchier "a été déféré ce matin au parquet après la fin de sa garde à vue et il est présenté au procureur de la République", a déclaré l'avocat à l'AFP à proximité du Palais de justice de Besançon.

"Nous sommes dans l'attente de la décision du procureur de la République : soit il décide d'arrêter la procédure et de continuer l'enquête préliminaire, laissant libre le docteur Péchier, soit il décide de saisir un juge d'instruction", a poursuivi Me Schwerdorffer.

Mis en garde à vue mardi

Vers 08H30, les journalistes présents devant les locaux de l'antenne de police judiciaire de Besançon ont vu deux voitures la quitter en trombe avec, dans la première, un homme dissimulant son visage.

Le docteur Péchier, 47 ans, qui clame son innocence, avait été placé mardi matin en garde à vue. Le procureur de la République de Besançon, Etienne Manteaux, a annoncé qu'il tiendrait une conférence de presse à 17H30.

Rappel des faits

Anesthésiste reconnu localement, Frédéric Péchier avait été mis en examen en 2017 pour sept empoisonnements. Il avait été laissé libre sous contrôle judiciaire, avec l'interdiction d'exercer sa profession. Après une enquête préliminaire parallèle de deux années, la justice cherche désormais à faire la lumière sur son éventuelle implication dans une cinquantaine d'autres incidents médicaux suspects qui pourrait dissimuler des "faits d'empoisonnement potentiels", selon une source proche du dossier.

Parmi les sept cas d'empoisonnements pour lesquels l'anesthésiste est mis en examen depuis 2017, deux personnes sont décédées. Tous ces patients, âgés de 37 à 53 ans étaient en clinique pour subir des interventions chirurgicales sans difficultés particulières. Ils avaient pourtant tous fait des arrêts cardiaques et seuls cinq ont pu être réanimés. Le docteur Péchier avait été appelé pour en secourir certains.

Les arrêts cardiaques avaient été provoqués par l'administration de doses potentiellement létales de potassium et d'anesthésiques, a établi l'enquête. Privilégiant la thèse du "pompier pyromane", les enquêteurs le soupçonnent d'avoir sciemment modifié les poches d'injection de confrères afin de provoquer des incidents opératoires pour exercer ensuite ses talents de réanimateur.

(Source AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

anesthésiste empoisonnement

Affaire Péchier : l’anesthésiste conteste sa mise en examen dans trois cas supposés d’empoisonnement

Les avocats de Frédéric Péchier, médecin-anesthésiste soupçonné de 24 empoisonnements dont neuf mortels mais qui clame son innocence, ont contesté le 9 février dernier à Besançon sa mise en examen dans trois cas. La justice rend sa décision ce mercredi 30 mars 2022.

Tentative de suicide de Frédéric Péchier, l’anesthésiste de Besançon soupçonné de 24 empoisonnements

Frédéric Péchier, anesthésiste de Besançon soupçonné de 24 empoisonnements dont neuf mortels, « a tenté de mettre fin à ses jours » dans la nuit du 30 septembre au 1er octobre 2021 ont annoncé ce mardi 5 octobre ses avocats, selon qui « son état est critique » et son « pronostic réservé« .

Affaire Péchier : l’anesthésiste n’a pas “les traits d’un tueur en série” selon une contre-expertise psychiatrique

D’après les conclusions d’un rapport confidentiel publiées par le Journal du Dimanche le 11 avril 2021, la contre-expertise psychiatrique de Frédéric Péchier, anesthésiste soupçonné d’avoir empoisonné volontairement 24 patients à Besançon entre 2008 et 2017, ne révèle pas « les traits d’un tueur en série » dans sa personnalité.

Justice

Au procès Péchier, l’arrêt cardiaque de Tedy, 4 ans, opéré des amygdales

C'est la plus jeune des 30 victimes attribuées par l'accusation à l'ex-anesthésiste Frédéric Péchier: la cour d'assises du Doubs a commencé jeudi 20 novembre 2025 à se pencher sur le cas de Tedy, 4 ans, qui a subi un arrêt cardiaque en 2016 lors d'une banale opération des amygdales. L'enfant a survécu après deux jours de coma et cinq jours en réanimation.

Statue de Jenny d’Héricourt à Besançon : le procureur de la République ouvre une enquête

Le Mouvement Franche-Comté a annoncé le 18 novembre 2025 par voie de communiqué, que le procureur de la République a décidé d’ouvrir une enquête à la suite d’une plainte déposée pour des faits de favoritisme concernant la statue de Jenny d’Héricourt installée place de la Révolution à Besançon depuis le 5 mars dernier.

Affaire Fousseret-Cordier : Anne Vignot se joint à la demande d’appel du parquet

Le 5 novembre dernier, le tribunal correctionnel avait prononcé la relaxe de l’ancien maire Jean-Louis Fousseret et Alexandra Cordier pour prises illégales d’intérêt et détournement de fonds publics. Le parquet avait aussitôt déposé une demande d’appel du jugement le 7 novembre 2025. Représentée par Anne Vignot, la Ville de Besançon a suivi le parquet dans la demande d’appel. 

“Absence systématique” : Péchier mis en cause pour son désengagement lors des réunions sur les cas suspects

"L'absence systématique" de Frédéric Péchier aux réunions organisées pour discuter des arrêts cardiaques suspects dans une clinique de Besançon où il travaillait était vendredi 14 novembre 2025 l'objet du douzième interrogatoire de l'accusé, jugé pour 30 empoisonnements, dont 12 mortels, par la cour d'assises du Doubs.

Procès Péchier : l’accusé conteste le récit d’une patiente

"Elle a pu se tromper" : le Dr Frédéric Péchier, jugé à Besançon pour avoir empoisonné 30 patients dont 12 sont morts, a fermement contesté lundi 10 noveùbre 2025 devant la cour le récit d'une patiente victime en 2015 d'un arrêt cardiaque au bloc, et qui a raconté qu'il était venu à son chevet juste avant son anesthésie.

Le parquet de Besançon fait appel après la relaxe de Jean-Louis Fousseret et d’Alexandra Cordier

Le parquet de Besançon a annoncé, ce vendredi 7 novembre, sa décision de faire appel du jugement ayant conduit à la relaxe de l’ancien maire de Besançon, Jean-Louis Fousseret, et de son ex-collaboratrice, Alexandra Cordier. Tous deux étaient poursuivis pour prise illégale d’intérêts et détournement de fonds publics dans une affaire datant de 2019.

Jean-Louis Fousseret et Alexandra Cordier relaxés par le tribunal correctionnel de Besançon

Le parquet de Besançon avait été saisi en juillet 2024 d’un signalement de la procureure financière de la Chambre régionale des comptes de Bourgogne-Franche Comté. Ce signalement a été effectué à l’issue du contrôle des comptes et de la gestion de la commune de Besançon, qui a révélé des faits susceptibles, selon la procureure, de constituer une prise illégale d’intérêt et un détournement de fonds publics. Le tribunal correctionnel de Besançon a relaxé Alexandra Cordier et Jean-Louis Fousseret ce 5 novembre 2025.

Procès Péchier : après les arrêts cardiaques, la cour sur la piste du crime par hémorragie   

"L'empoisonneur" a-t-il voulu changer de méthode pour moins attirer l'attention? Au procès de l'ex-anesthésiste Frédéric Péchier, les assises du Doubs ont commencé jeudi 23 octobre 2025 à examiner deux cas qui dénotent parmi les 30 retenus au total : les patients concernés n'ont pas subi un arrêt cardiaque, mais une hémorragie massive.

Procès Péchier : l’ex-anesthésiste n’hésite pas à enfoncer l’une de ses collègues

Empoisonner des patients au bloc opératoire pour nuire à l'anesthésiste chargée de les endormir? "C'est délirant", a balayé mercredi 22 octobre 2025 devant la cour d'assises de Besançon l'accusé Frédéric Péchier, sans cacher pour autant son peu d'estime pour la collègue concernée.

Nicolas Sarkozy est arrivé à la prison où il sera incarcéré, une première historique

L'ancien président Nicolas Sarkozy a quitté mardi matin son domicile pour se rendre à la prison parisienne de la Santé pour y être incarcéré, près d'un mois après sa condamnation pour association de malfaiteurs dans le procès libyen, une détention inédite dans l'histoire de la République. Une demande de mise en liberté a d'ores et déjà été déposée par ses avocats.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 0.79
légères chutes de neige
le 21/11 à 18h00
Vent
2.55 m/s
Pression
1021 hPa
Humidité
90 %