Le CHRU de Besançon certifié par le label qualité ERAS® : une "meilleure prise charge" des patients en chirurgie digestive

Publié le 04/07/2018 - 17:43
Mis à jour le 15/04/2019 - 14:53

Depuis le 9 octobre 2017, à l’initiative du professeur Heyd, une équipe pluridisciplinaire du CHU est certifiée par le label qualité ERAS® (Enhanced  recovery after surgery). Il s’agit d’un programme labellisé européen de récupération améliorée pour les patients en chirurgie digestive bénéficiant d’une intervention majeure sur le colon ou le rectum. Le bilan à 9 mois est « extrêmement positif et promet de belles avancées » ,selon le CHRU de Besançon.
 

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Le programme ERAS® redéfinit le parcours de soin du patient, depuis l'annonce du diagnostic jusqu'après sa sortie de l'hôpital. Pour cela, il décline une vingtaine de recommandations qui visent à permettre au patient d'aborder son intervention "de façon plus sereine et de retrouver plus rapidement son autonomie", précise le CHRU.

Les principaux points clé du programme ERAS®

  • L'information, la préparation et l'implication du patient qui devient un véritable partenaire ;
  • La réduction de l'impact de la chirurgie notamment en termes de stress et de douleur ;
  • L'incitation à l'autonomisation du patient ;
  • L'anticipation de l'organisation des soins et du retour au domicile.

"Tout cela nécessite un changement profond des soins, une transformation des pratiques médicales et paramédicales, une prise en charge transversale du patient avec une véritable coopération entre tous les professionnels impliqués dans son suivi", explique le CHRU.

Comment se déroule le programme ERAS®?

Avant l'hospitalisation : Le patient est informé lors d'une consultation avec une infirmière labélisée ERAS® du déroulé de son parcours. "Le patient devient un véritable partenaire qui devra tenir à jour un journal de bord ", souligne l'hôpital. Il est invité à se préparer physiquement à l'opération : arrêt du tabac si possible, immuno-nutrition, exercice physique pour favoriser la résistance et la récupération.

Pendant l'hospitalisation : "Avant l'opération : le jeûne préopératoire est réduit, le patient peut prendre des aliments solides jusqu'à 6 heures avant l'opération", nous précise-t-on. Enfin, la prémédication la veille de l'intervention devient l'exception. L'objectif étant de favoriser une récupération plus rapide après l'opération.

Pendant l'opération, le patient bénéficie d'une anesthésie générale personnalisée, associée systématiquement à une technique d'anesthésie locorégionale (péridurale, TAP  bloc) adaptée à la technique chirurgicale.  L'application du programme ERAS® a permis "une réduction significative de la douleur, des risques de complication et du temps de cicatrisation".

Après l'opération, le patient est rapidement "démédicalisé" : l'absence de sonde nasogastrique permet d'éviter les nausées et autorise une rapide reprise de l'alimentation par voie orale.

Après l'hospitalisation : L'infirmière coordinatrice ERAS® le contacte systématiquement par téléphone dans un délai de trois jours après sa sortie pour s'assurer de son bon rétablissement et répondre à toute éventuelle question. Le patient doit continuer à suivre les conseils dont il a bénéficié, il doit en particulier rester actif.

Un contrôle qualité continu

L'implantation du protocole de "réhabilitation améliorée" ERAS® fait l'objet d'un contrôle qualité continue grâce à un système d'audit en ligne, mis en place par l'ERAS® Society. Les cliniciens recueillent de façon anonyme les données relatives au patient. Ils peuvent ainsi suivre en temps réel l'application et les effets des recommandations sur la qualité des soins et l'évolution postopératoire du patient. Les résultats sont analysés collectivement par l'ensemble des professionnels impliqués et permettent une comparaison aux autres centres européens et une adaptation des mesures si nécessaire.

Il constitue un puissant outil de recherche médicale et paramédicale, favorisant notamment le développement de la recherche scientifique.

"Grâce au programme ERAS®, le patient est mieux impliqué, moins stressé et il retrouve plus rapidement son autonomie. Il bénéficie d'une prise en charge optimale, respectueuse des dernières recommandations scientifiques", souligne le CHRU.

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