Confinement à Besançon : "Il devrait toujours y avoir des transports Ginko en circulation"

Publié le 24/03/2020 - 15:27
Mis à jour le 24/03/2020 - 16:43

INTERVIEW • Les Tram’ et bus du réseau Ginko sont toujours en activité à Besançon depuis le début du confinement le 17 mars 2020. Si le niveau de l’offre se réduit ou se modifie après les annonces gouvernementales qui se succèdent, Carol Ambrosini, directeur marketing, clients et mobilités pour Kéolis, exploitant du réseau Ginko, affirme qu’« il devrait toujours y avoir des transports en commun en circulation ».

©Alexane Alfaro © Alexane Alfaro
©Alexane Alfaro © Alexane Alfaro

maCommune.info : Actuellement, quelle est la fréquentation du réseau Ginko en comparaison avec la fréquentation hors confinement ?

Carol Ambrosini : "Habituellement, en période scolaire, on tourne autour des 85 000 voyageurs par jour, en fin de semaine dernière lorsque le confinement était vraiment instauré, nous étions autour des 14 000 clients par jour à bord des véhicules, ce qui est beaucoup, vu les mesures prises par le gouvernement. Et ça interroge les forces de l'ordre qui leur fait réaliser des contrôles assez réguliers à bord de nos véhicules, dans les bus comme dans les trams notamment pour vérifier si les usagers disposent bien des attestations et des autorisations préalables."

mCi : En ce moment, quels services sont déployés par Kéolis pour le réseau Ginko à Besançon ?

Carol Ambrosini : "Sur le réseau, on a une offre de service encore relativement importante avec 42% des services qui sont assurés, c'est-à-dire 42% de départs des bus et tram. Ce niveau d'offre là est plutôt important par rapport à ce qu'on peut constater sur d'autres réseaux ailleurs. L'idée étant d'une part de permettre le déplacement des personnes qui en ont besoin y compris en cette période de confinement. D'autre part, de maintenir un niveau d'offre assez attractive sur l'intégralité du territoire. Toutes les lignes du réseau Ginko circulent selon des fréquences adaptées à la fréquentation et au besoin potentiel bien entendu."

mCi : Quelle organisation avec les salariés ?

Carol Ambrosini : "On a différentes mesures qui ont été prises : la quasi-totalité des salariés administratifs est en télé-travail, ce qui fait que nous avons très peu d'agents qui sont mobilisés sur le site de dépôt à Planoise, hormis les personnes qui assurent la maintenance des véhicules et la gestion de l'exploitation au quotidien tels que les conductrices, conducteurs et leur hiérarchie, même si les effectifs ont été réduits."

mCi : Si le gouvernement annonce ces prochaines semaines un réel durcissement du confinement, est-ce qu'il y aura toujours des transports en commun en circulation à Besançon ?

Carol Ambrosini : "On attend bien sûr les annonces qui seront faites, mais en toute probabilité, oui, les transports en commun devraient toujours circuler pour permettre aux soignants d'aller travailler. On pourrait cependant connaître des évolutions en terme de niveaux d'offres, semaine après semaine, en fonction des annonces gouvernementales. Logiquement, il ne devrait y avoir aucune raison pour que le réseau s'arrête."

mCi : Comment le personnel est-il protégé face à la propagation du covid-19 ?

Carol Ambrosini : "Concernant les conductrices, conducteurs et autres personnes en contact avec les clients, nous avons pris différentes mesures qui ont été évoquées tels que la mise à disposition de gel hydro-alcoolique, de sprays désinfectants, on nettoie également les véhicules pour les clients et les conducteurs avec du produit virucide.

On a également rapidement mis en place la vitre de protection pour protéger les conducteurs des éventuels postillons des usagers et à partir de ce mardi 24 mars, les usagers doivent obligatoirement monter à bord par les portes arrière. 

Nous avons également arrêté la vente de tickets à bord des véhicules. Il est possible d'acheter des tickets dans les points de vente disponibles : distributeurs automatiques, relais Ginko (bureaux de tabac) et boutique en ligne. 

La protection des personnels est très importante pour nous, déjà pour maintenir le personnel en bonne santé, mais également pour continuer l'offre de service dans la durée."

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