François Jeannin : « Le réseau ferroviaire franc-comtois en état d’ostéoporose »

Publié le 23/03/2012 - 18:37
Mis à jour le 16/04/2019 - 17:04

Selon François Jeannin, président régional de la FNAUT, l’avenir ferroviaire de la Franche-Comté n’est pas rose. Si les problèmes conjoncturels se sont estompés depuis son « coup de gueule » de février, il reste inquiet sur la résolution des problèmes structurels. Le handicap majeur étant « la gouvernance ferroviaire ».

gouvernance

« On est obligé de mettre le doigt là où ça fait mal ». François Jeannin, président régional de la Fédération des associations d’usagers des transports (FNAUT), n’a pas mâché ses mots ce vendredi matin à Besançon en faisant le point sur le cadencement ferroviaire mis en place au lendemain du lancement commercial du TGV Rhin-Rhône le 11 décembre 2012.

Avec les adhérents de toute la région, il a dressé une longue liste des dysfonctionnements relevés en janvier et en février, notamment sur l’axe Belfort-Besançon que la FNAUT a déjà dénoncé en février.

François Jeannin a reconnu que les choses se sont améliorées depuis. Aussi bien au niveau de la régularité que du nombre de train mis en service. « Un mieux se constate », a concédé le président. Un mieux avant la tempête, car il n’a pas résisté longtemps avant d’annoncer « une catastrophe ». Selon lui, « le pire est à craindre dans les années qui viennent ».

« Le réseau ferroviaire franc-comtois est en état d’ostéoporose. Où on va ? J’analyse objectivement ce qui se prépare. Il faut des décisions politiques rapides. A la FNAUT, on ne va pas continuer comme ça, si ça ne sert à rien. On nous évite, il y en a marre, l’usager est-il vraiment partie intégrante du débat », s’est interrogé François Jeannin, courroucé de ne pas avoir été convié, il y a une semaine, à une réunion consacrée à la ligne Paris-Lausanne (Lyria) au conseil régional.

Une mise à l’écart très mal vécue par le président de la FNAUT. « On nous écarte du jeu des propositions, il faut que ça se sache. Nous ne laisserons pas partir les TGV vers Genève en abandonnant Dole, Mouchard et Vallorbe», s’est-t-il fâché. « La présidente de la Région dit qu’elle ne paiera pas la SNCF, nous on dit qu’on mobilisera comme jamais».

Une mobilisation « indispensable » car « la Franche-Comté ne pèse pas lourd » et parce que la multiplicité des intervenants transforme le paysage des décideurs du ferroviaire en une « vraie jungle ». « Il y a une crise de gouvernance. L’Etat s’occupe des TET (train d’équilibre du territoire), la SNCF des TGV et les Régions des TER ».

Sur le fond, les inquiétudes de François Jeannin repose sur les doutes quant à la pérennité du TET (ligne 4) entre Paris et Belfort, sur le service développé entre Dole et la Suisse (Lyria) et sur l’axe Strasbourg-Lyon pour lequel la SNCF pousse au tout TGV au détriment des TER.

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