L'ARS appelle soignants et professionnels de santé à venir "en renfort" dans les hôpitaux

Publié le 04/11/2020 - 18:06
Mis à jour le 04/11/2020 - 18:37

Urgence Coronavirus •

C’est un appel urgent de Pierre Pribile. Le directeur régional de l’agence régionale de santé de Bourgogne-Franche-Comté appelle les professionnels de santé « de tout âge et de tout horizon » à venir épauler les équipes médicales dans les hôpitaux.

Pierre Pribile note qu’il y a « plus d’absentéisme parmi les soignants (dans les hôpitaux) car le virus circule plus dans la population lors de cette deuxième vague ».

Mercredi, « plus de 1.240 personnes sont hospitalisées en Bourgogne-Franche-Comté, dont plus de 150 en réanimation », selon l’ARS qui compte plus de 100 entrées par jour de patients atteints par le virus, dont 150 en réanimation. Lors du pic de la première vague de l’épidémie, 1.300 patients étaient hospitalisés en Bourgogne-Franche-Comté.

Au 4 novembre 2020, 1.240 patients sont hospitalisés dans les hôpitaux de la région, dont 150 en réanimation alors que le pic n'a pas été atteint. À titre de comparaison, le pic de la première vague était de 1.380 patients hospitalisés pour formes graves de la Covid-19. De plus, la région Bourgogne Franche-Comté fait partie des six régions les plus touchées par l'épidémie.

"En réanimation, notre point de rupture est autour de 300 patients Covid", a précisé le directeur général de l'agence de santé. Si le nombre d'hospitalisations de patients Covid venait à dépasser 2.000 (soit la moitié des lits de médecine disponibles dans la région) pour atteindre plus de 2.500 patients, ça serait "le scénario catastrophe"

Au regard de la situation régionale, les hôpitaux sont contraints de retourner leur organisation (déprogrammation d'opérations) et de réaliser des transferts de patients en réanimation quotidiens en priorité en provenance du sud de la Saône-et-Loire et du sud du Jura, en particulier de Lons-le-Saunier.

"Toutes les bonnes volontés sont les bienvenues"

Face à cet afflux de patients, le directeur de l'agence régional de santé appelle tous les soignants, professionnels de santé, de tout âge, de tout horizon, à venir en renfort aux hôpitaux de toute la région en Bourgogne-Franche-Comté. En appui aux propos du directeur de l'ARS, Murielle Plaza, directrice des soins au groupe hospitalier de Haute-Saône précise que "toutes les bonnes volontés sont les bienvenues, elle nous seront forcément utiles en unité covid et dans d'autres services."

L'ARS n'a pas d'objectifs de renforts chiffrés. "Nous savons que l'immense majorité des soignantes est occupée en ce moment, nous nous adressons à une frange étroite : soit des soignants disponibles entre deux activités, soit en transition professionnelle, soit en arrêt d'activité depuis peu de temps, soit qui ont du temps en plus de leur activité", souligne Pierre Pribile, "on ne peut se permettre de laisser de côté du temps disponible de soignants".

"Nous sommes, en ce moment-même, tous, les co-auteurs du scénario qui vient, il faut donc faire en sorte qu'on n'écrive pas un scénario catastrophe", a déclaré le directeur de l'ARS.

  • Les soignants et professionnels de santé qui le souhaitent peuvent  contacter directement un hôpital où se rendre sur la plateforme renfort RH

Allez + loin

1 Commentaire

Il est bien temps ! Ah si nos responsables avaient lu le plan Bachelot... L'appel aux retraités y était consigné depuis le début.
Publié le 5 novembre 2020 à 10h51 par Dominique Barbelet • Membre

Un commentaire

Laisser un commentaire

Coronavirus COVID-19

Covid-19 : le repli de l’épidémie se confirme selon l’agence régionale de santé

Avec un taux d’incidence en population générale désormais sous la barre des 400 cas pour 100/000 habitants, l’épidémie confirme son repli en Bourgogne-Franche-Comté selon les derniers chiffres de l'ARS Bourgogne-Franche-Comté.  Le taux de positivité des tests perd 5 points mais reste cependant élevé à près de 25%.
 

Covid-19 : le nombre de patients testés a doublé en un mois en Bourgogne-Franche-Comté  

Le nombre de tests a "de nouveau franchi" la barre des trois millions en une semaine, selon des chiffres publiés jeudi par le ministère de la Santé, sur fond de septième vague de l'épidémie de Covid-19. En Bourgogne-Franche-Comté, plus de 77.000 personnes ont réalisé un test antigénique ou PCR entre le 27 juin et le 3 juillet 2022 contre 54.000 la semaine précédente et 33.000 début juin.

Santé

Le CHU de Besançon inaugure un nouveau dispositif aux urgences pédiatriques

Le mardi 14 mai 2024, le CHU de Besançon a inauguré un nouveau dispositif permettant d’animer sa salle d’attente des urgences pédiatriques. Fruit de sa collaboration avec le festival D’autres Formes, le CHU a dévoilé l’oeuvre baptisée Asclépios qui dénote quelque peu avec les traditionnels murs blancs de l’hôpital mais surtout qui s’anime sous les yeux des petits patients dès qu’on la survole avec un téléphone portable. 

Déserts médicaux : des mesures “fragmentaires” et pas assez ciblées, selon la Cour des comptes

Les politiques menées pour réduire les inégalités d'accès aux soins en France sont trop "fragmentaires", "insuffisamment ciblées" et pas "évaluables", déplore ce mois de mai 2024 la Cour des  comptes dans un rapport, proposant plusieurs mesures dont une régulation plus stricte de l'installation des médecins.

Semaine du bien-être : zoom sur une masseuse bisontine…

Le bien-être au travail prend une part de plus en plus importante au sein des entreprises. Celles-ci cherchent à réduire les risques psychosociaux mais aussi à agir sur la motivation de leurs équipes. Pour y parvenir, les entreprises peuvent faire appel à des professionnels. En vue de la semaine du bien-être en entreprise du 17 au 21 juin 2024, zoom sur une bisontine actrice de cette nouvelle politique d’entreprise avec ses massages assis.

La Convergence des services publics lance une pétition contre les inégalités de santé

La Convergence nationale des services publics lance la pétition ''En finir avec tous les restes à charge'' face aux récentes réformes de la sécurité sociale. Une proposition soutenue et relayée par la Coordination nationale des comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité et le Comité de vigilance 70.

CHU : un site internet dédié aux futurs internes pour les convaincre de choisir Besançon

Pour convaincre les étudiants de choisir la capitale comtoise comme futur lieu d’internat, le CHU de Besançon a débuté une campagne d’attractivité ciblée en lançant un nouveau site dédié exclusivement aux futurs internes baptisé "Mon internat, c’est Besac !" mettant en avant les atouts du territoire. Une première en France sous ce format.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 15.63
légère pluie
le 17/05 à 12h00
Vent
3.52 m/s
Pression
1010 hPa
Humidité
56 %