Go sport : le parquet de Paris reprend l'enquête pour "escroquerie en bande organisée"

Publié le 28/02/2023 - 17:21
Mis à jour le 28/02/2023 - 17:01

Le parquet de Paris s'est saisi d'une enquête pour "escroquerie en bande organisée" au sein de l'entreprise Go Sport, ouvrant la voie à un élargissement des investigations à l'ensemble des sociétés de l'homme d'affaires Michel Ohayon, actuellement en pleine tourmente.

Go Sport à Besançon. © Ludo Hum
Go Sport à Besançon. © Ludo Hum

L'enquête, initialement ouverte pour "abus de bien social" par le parquet de Grenoble, sera désormais menée sous l'égide de la Juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée (Junalco), a indiqué le procureur adjoint du parquet isérois François Touret de Coucy à la presse, confirmant une information du quotidien Le Monde. Les infractions recherchées ont été étendues par le parquet de Paris à "l'escroquerie en bande organisée, le blanchiment habituel, la banqueroute et l'abus de bien social", a également précisé le magistrat.

Pas de précisions sur le périmètre des investigations

Selon Le Monde, l'enquête pourra ainsi être élargie à l'ensemble des sociétés de la Financière immobilière bordelaise (FIB), fonds d'investissement de l'homme d'affaires Michel Ohayon et sa branche distribution HPB (Hermione, People & Brands), maison mère de Go Sport. "La compétence nationale de la Junalco lui permet d'étendre les investigations, selon la stratégie d'enquête qui sera fixée par le parquet de Paris", a confirmé M. Touret de Coucy.

Le parquet de Paris a confirmé à l'AFP que la Junalco était saisie, sans plus de précisions, notamment sur le périmètre des investigations. Le parquet de Grenoble avait annoncé en janvier avoir ouvert trois mois plus tôt une enquête préliminaire pour "abus de bien social", après que les commissaires aux comptes de Go Sport eurent transmis à la justice "plusieurs révélations de faits délictueux" au sein du groupe.

"Ponctions" suspectes

Libération, citant à l'époque des sources proches du dossier, avait affirmé que les enquêteurs s'intéressaient à deux "ponctions" suspectes sur la trésorerie de Go Sport, totalisant plus de 50 millions d'euros, alors que la chaîne de magasins de sport avait bénéficié de deux prêts garantis par l'Etat, d'un montant de 55 millions d'euros, pour l'aider à surmonter ses difficultés au moment de la crise sanitaire. La première, de près de 18 millions d'euros, aurait servi à payer les salaires de l'entreprise de prêt-à-porter Camaïeu - qui appartenait également à HPB - juste avant sa liquidation début décembre.

La deuxième, de 36 millions d'euros, aurait été utilisée pour financer l'achat du réseau de 21 magasins de vêtements Gap, racheté pour un euro par HPB, pour les intégrer à Go Sport. HPB a annoncé le 12 janvier "l'acquisition de GAP France par Go Sport" pour un montant de 38 millions. Go Sport, fondé en 1978 et basé à Sassenage, en banlieue de Grenoble, a été racheté par HPB fin 2021 pour un euro symbolique à la maison-mère du groupe de distribution alimentaire Casino, la société Rallye, elle-même lourdement endettée.

La liquidation brutale de l'enseigne Camaïeu

Plusieurs sociétés du groupe de l'homme d'affaires bordelais se trouvent aujourd'hui en difficulté, dans la foulée de la liquidation brutale de l'enseigne Camaïeu en septembre. La FIB, holding de tête de Michel Ohayon, s'est déclarée en cessation de paiements le 7 février et une semaine plus tard, le tribunal de commerce de Bordeaux l'a placée en redressement judiciaire.

Également, le groupe Go Sport et la SAS Go sport France ont été placés en redressement judiciaire ces dernières semaines et Gap France pourrait subir le même sort mercredi devant le tribunal de commerce de Grenoble. Par ailleurs, le tribunal de commerce de Bordeaux a placé la semaine dernière les vingt-six enseignes Galeries Lafayette détenues par Michel Ohayon en procédure de sauvegarde, tout en prononçant une salve de redressements judiciaires pour d'autres sociétés de l'homme d'affaires.

(AFP)

Soyez le premier à commenter...

Un commentaire

Laisser un commentaire

galeries lafayette

Galeries Lafayettes à Besançon : le poste de 75 salariés en péril

Ce mardi, pendant leur pause méridienne, les salariés des Galeries Lafayette de Besançon ont débrayé devant la boutique rue des Granges à Besançon pour manifester leur mécontenement quant à la situation financière du groupe Hermione People & Brands dont la première audience est prévue mercredi 19 avril. 

Economie

De nouveaux aménagements de la circulation dans le cadran nord-est bisontin

Ces derniers mois, de nombreux riverains et collectifs de riverains ont témoigné des effets positifs ou négatifs du plan de circulation mis en place à titre expérimental à l’automne 2023 dans les quartiers de la Combe Saragosse et du Point du Jour à Besançon. La Ville indique avoir eu des rencontres "particulièrement constructives et riches en propositions" à la suite de quoi, de nouveaux aménagements ont été pensés, a-ton appris le 23 mai 2024.

La Bourgogne-Franche-Comté représentée au plus grand salon européen des nouvelles technologies…

L'intelligence artificielle (IA) règne en maître sur VivaTech, le plus grand salon européen sur les nouvelles technologies, qui s'ouvre mercredi 22 mai 2024 à Paris avec des têtes d'affiche internationales du secteur. La Bourgogne-Franche-Comté est présente avec un pavillon régional dédié…

Quoi de neuf pour le printemps et l’été 2024 chez Baud ?

QUOI DE NEUF ? • Le printemps est déjà bien entamé et l’été se profile à l’horizon. Fête des mères, fête des pères, jeux olympiques, évènements personnels… la maison BAUD vous propose des desserts et créations adaptés à tout évènement de l’année, de même que nous ajustons notre offre en fonction des saisons. C’est le moment des communions, le début de la saison des mariages, bientôt des envies de glaces lorsque la température va augmenter…

Pour ses 50 ans, mignotgraphie ouvre ses portes le 24 mai 2024 !

PUBLI-INFO • Aujourd’hui, Mignotgraphie® compte une quarantaine de salariés et réalise des impressions à destination de toute la France, mais tout a commencé dans la boucle en 1974 de l’association de deux frères photographes, Yves et Alain Mignot. Récemment diplômés d’une école de photographie, fils d’un photographe installé à Pontarlier, ils décident de se lancer dans l’aventure photographique.

Effondrement rue de Vesoul : Laurent Croizier demande la mise en place “d’un mécanisme d’aide financière pour les commerces en difficultés”

Suite à l’effondrement de la chaussée survenu le 25 février dernier rue de Vesoul à Besançon, le député du Doubs alerte ce mois de mai 2024 sur l’avenir des commerces. A ce titre, il demande qu’une aide soit mise en place…

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 18.6
ciel dégagé
le 25/05 à 15h00
Vent
2.51 m/s
Pression
1017 hPa
Humidité
55 %