Ce mercredi matin, les deux représentants ont exposé à la presse leur stratégie, leurs ambitions et leur approche pour le scrutin d'avril 2026. La priorité ? Une union à gauche dès le premier tour. En ligne de mire : une collaboration avec la majorité municipale actuelle, l’équipe de la maire écologiste Anne Vignot.
Une première réunion a déjà eu lieu avec les formations partenaires de la majorité (EELV, PCF, Génération.s, À gauche citoyens !). Selon Séverine Véziès, cette rencontre s’est “très bien passée, on était très contents” et s’est déroulée “sans aucune tension”. Une seconde réunion est d’ores et déjà prévue le 28 mai “pour entrer dans le fond”, a-t-elle précisé.
“Impensable que LFI ne soit pas représentée à Besançon”
LFI conditionne-t-elle sa participation à une union à des exigences strictes ? Pas question, répond Séverine Véziès : “Quand on veut travailler à l’union, on évite de partir avec des lignes rouges, c’est une façon de ne pas vouloir l’union de dire ça. (…) Nous, on est sincères dans notre démarche.”
La stratégie de LFI repose toutefois sur un socle de garanties claires. Adopté en décembre dernier, leur texte d’orientation pour les municipales comprend neuf “marqueurs programmatiques”. Il s’agit d’engagements que les élus insoumis devront respecter, qu’ils siègent seuls ou dans une coalition. “On y va dans une démarche constructive avec ces marqueurs programmatiques et l’idée, c’est que l’on construise ensemble un programme. Nos exigences seront programmatiques et en termes de représentativité des Insoumis”, affirme Séverine Véziès.
Et si l’union ne se fait pas ? “Il est impensable que La France insoumise ne soit pas représentée aux municipales de Besançon”, tranche la cheffe de file, en s’appuyant notamment sur les résultats obtenus lors des dernières élections législatives en 2024.
Pas de contestation de la tête de liste à Anne Vignot
Dans l’hypothèse d’une liste d’union du Nouveau front populaire (NFP) incluant la majorité d’Anne Vignot, LFI n’imposera pas de tête de liste issue de ses rangs. “On ne conteste pas la tête de liste à Anne Vignot”, déclare la cheffe de file, fermant ainsi la porte à toute rivalité frontale sur cette question. Pour les postes d’adjoints, en revanche, “il est évident que LFI prendra ses responsabilités”, indique-t-elle.
Mais si l’union échoue ? Interrogée sur la possibilité d’être tête de liste en cas de candidature autonome de LFI, Séverine Véziès ne se prononce pas. Reste à savoir qui, d’autre qu’elle, pourrait incarner cette candidature à Besançon ?
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À la suite de la conférence de presse de LFI, la Fédération du Doubs du Parti communiste français a publié un communiqué saluant “la volonté affichée ce jour par La France insoumise pour rejoindre une liste d’union à gauche conduite par la maire sortante Anne Vignot pour les élections municipales de 2026 à Besançon.” Le PCF y réaffirme également son attachement à “une union large, inclusive et ouverte à tous les partenaires de gauche, à condition qu’elle repose sur des bases programmatiques solides, claires et partagées.”