Prié par PSA de redevenir rentable, Opel joue son avenir

Publié le 11/11/2017 - 07:24
Mis à jour le 17/04/2019 - 10:23

Le constructeur automobile allemand Opel, repris cet été par PSA auprès de General Motors, joue son avenir et celui des ses salariés en présentant jeudi un plan de redressement censé le sortir de décennies de pertes. Au lendemain de l’annonce du plan de redressement de la marque à l’éclair, le titre du groupe PSA  a perdu 4 % ce vendredi 10 novembre 2017.

Michael Lohscheller, nommé en juin à la tête d'Opel, a eu 100 jours pour élaborer sa feuille de route, une route marquée par une triple ligne blanche : Opel doit se développer, faire des moteurs plus propres et beaucoup économiser.

Cette manoeuvre délicate pour sauver l'entreprise, qui a passé 88 ans dans le giron de l'américain General Motors, ne pourra se faire sans sacrifices chez la marque à l'éclair.

"Il s'agit de savoir si Opel pourra continuer à développer ses propres modèles ou servira d'atelier à PSA. Pour de nombreux salariés, la question est celle de la survie de la marque" en tant que telle, estime l'hebdomadaire allemand Spiegel.

Le patron de PSA, Carlos Tavares, après avoir fait en septembre un premier tour du propriétaire des sites d'Opel, a parlé d'"énormes" déficits de compétitivité, avec des coûts de production jusqu'à 50 % plus élevés chez l'allemand qu'au sein de sa maison mère française, selon des informations parues dans la presse. "La seule chose qui protège les salariés, ce sont les bénéfices", a-t-il averti en martelant qu'Opel devrait renouer avec les profits au plus tard en 2020. La remarque a de quoi inquiéter les quelque 38.000 employés concernés, dont la moitié travaillant en Allemagne. 

Certes, le groupe français a promis de respecter les accords existants chez Opel/Vauxhall, qui incluent un engagement à ne procéder à aucun licenciement économique dans les usines allemandes d'ici fin 2018 ainsi qu'à investir dans ces sites au moins jusqu'en 2020. Mais il ne s'est pas engagé au-delà.

Pour limiter les licenciements secs, en particulier chez ses ingénieurs - là où le risque de doublons avec ceux du français PSA est le plus élevé - Opel pourrait jouer sur la moyenne d'âge élevée de son personnel, suggère le journal Frankfurter Allgemeine Zeitung.

La recette Tavares

Mais pour relever le triple défi, Opel pourra aussi largement s'appuyer sur PSA et son expérience d'ex-entreprise en difficulté.

Il s'agit déjà pour le nouveau patron d'Opel de s'inspirer de la recette de Carlos Tavares, qui avait pris en 2014 la tête d'un PSA au bord du gouffre. Le groupe est aujourd'hui revenu à des marges confortables, autour de 7 % pour 2017. La presse allemande a éventé ces jours-ci des points clés de son plan, qui devrait miser sur la conquête de marchés en dehors de l'Europe. Il serait question de viser en particulier la Chine et le Brésil, territoires qui étaient jadis interdits d'accès à Opel pour ne pas faire d'ombre à son ancien propriétaire américain.

Il est aussi question qu'Opel suive la méthode appliquée dernièrement chez PSA en diminuant l'offre de modèles tout en se donnant plus de "pricing power", de la capacité à imposer des prix valorisant mieux la marque, pour en finir avec les importants rabais commerciaux à la longue suicidaires.

Les propositions les plus spectaculaires devraient toutefois porter sur le volet technologique. Opel pourrait notamment utiliser à grande échelle des moteurs et boites de vitesse de PSA pour faire des économies et augmenter ses chances d'atteindre les objectifs d'émissions de CO2 en Europe.

Fournir assez d'autos à motorisation électrique ou hybride est par ailleurs une question de survie pour Opel, plus encore que pour ses concurrents européens en meilleure forme. En cas d'échec, l'Allemand risque une amende de plusieurs milliards d'euros, de quoi ruiner ses efforts.

Sans surprise, selon les médias allemands, l'accent devrait être mis sur l'électrification, en se mettant au diapason des ambitions du français. PSA vise 80 % de sa gamme proposée en version électrique d'ici 2023.

(AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Economie

Fêtes de fin d’année : le CCAS de Besançon recrute des auxiliaires de vie sociale à domicile

Afin d’assurer la continuité du service public et de maintenir le lien social avec les personnes âgées ou en situation de handicap, le CCAS de Besançon recherche des des auxiliaires de vie sociale à domicile, apprend-on ce mois de novembre 2025.

À Besançon, RCF met l’accent sur la semaine “radio don” pour pallier des difficultés financières

VIDEO • Comme chaque année, RCF Besançon lance une semaine appelée "radio don" incitant ses auditeurs à devenir donateurs et à lui donner un coup de pouce pour perdurer. Ce mois de novembre 2025, cette opération a une connotation particulière, car elle met l’accent sur des difficultés financières de la radio liées à une hausse du prix de l’électricité, du changement progressif de la FM en DAB+ (digital audio broadcasting, ou en français radiodiffusion numérique) mais surtout face aux possibles conséquences du projet de loi de finances 2026…

Quoi de 9 à la Maison laGrange ?

QUOI DE 9 ? • Alors que l’hiver approche à grands pas, laGrange dévoile ses nouveautés pleines de douceur et de caractère pour se réchauffer et réchauffer nos papilles ! Au programme : des infusions gourmandes et biologiques aux saveurs inédites : "Tarte Tatin" et "Cho Coco Menthe", à savourer, par exemple, avec l’Écofiltre laGrange. Et, bien sûr, l’incontournable Calendrier de l’Avent, qui réserve chaque année son lot de surprises aromatiques !

Une opération de contrôle de colis en provenance de Chine menée à Besançon

Face à l’essor du e-commerce qui a considérablement intensifié les flux de marchandises importées dans l’Union européenne et leur circulation sur le territoire national, l’État intensifie les contrôles des colis en provenance de chine. Une opération de ce type a eu lieu ce jeudi 13 novembre 2025 au service de tri postal de la Poste de Besançon avenue Clemenceau en présence de diverses autorités. 

Appel à projets “Politique de la ville” 2026 à Pontarlier : ouverture des dépôts des dossiers

La Ville de Pontarlier et ses partenaires lancent un appel à projets pour 2026 à toutes catégories d’organismes intéressés par une action dans le champ de la Politique de la Ville : associations, établissements publics, entreprises, collectivités… Les candidatures sont ouvertes du 7 au 30 novembre 2025.

L’enseigne Balaboosté débarque à la Galerie Chateaufarine à Besançon

La Galerie Chateaufarine annonce l’arrivée d’une nouvelle enseigne à son offre commerciale : Balaboosté, marque reconnue de bijoux fantaisie et d’accessoires. La boutique a ouvert ses portes ce jeudi 13 novembre, face à Armand Thiery.

Le sénateur Olivier Rietmann veut renforcer la lutte contre les retards de paiement

Olivier Rietmann, sénateur LR de la Haute-Saône et président de la délégation sénatoriale aux entreprises, a déposé une proposition de loi le 12 novembre 2025 visant à réduire les retards de paiement entre entreprises et acteurs publics. L’objectif affiché : lutter contre les défaillances d’entreprises, dont le nombre devrait atteindre 69.000 en 2025.

La BGE met en lumière les créateurs d’entreprise de la région dans une web-série

Le réseau d’accompagnement BGE a lancé la quatrième édition des Talents BGE de la création d’entreprise. 38 parcours de vie sélectionnés dans toute la France mis en lumière chaque semaine sur le site BGE et dans une web-série de 14 épisodes (un par région), diffusée depuis le 19 septembre 2025, suivant le parcours d’un des entrepreneurs. L’objectif ? observer la réalité entrepreneuriale à travers le parcours de ceux qui créent.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 12.57
légère pluie
le 15/11 à 12h00
Vent
1.37 m/s
Pression
1010 hPa
Humidité
88 %