Dans sa déclaration, Pierre Rigaux a dit "Si le comté est mauvais écologiquement, si c’est mauvais pour les animaux, terrible même pour les animaux (…), il faut donc arrêter d’en manger”. Il a expliqué que la fabrication du comté polluait les sols et les rivières notamment en raison des déjections des vaches. Des fromageries ont d’ailleurs déjà été poursuivies et condamnées dans la filière laitière après avoir pollué des rivières, telles que la Loue.
"Nous ne nous laisserons pas faire"
”Le comté, c’est du Jura, du goût, du calcium, des protéines… et zéro culpabilité. Un savoir-faire millénaire, des éleveurs engagés, une filière locale et coopérative exemplaire. L’interdire ? Autant interdire les couchers de soleil sur le Jura. Restons sérieux ! #TouchePasAuComté”, a publié la préfecture du Jura sur Facebook le 10 mai.
Danielle Brulebois, député du Jura, a également posté notamment sur les réseaux : ”Notre #Comté élu meilleur fromage du monde, est l’un des plus respectueux de l’environnement ! Le dénigrement ça suffit! (…) Nous ne nous laisserons pas faire, et vous demanderons des comptes avec la filière, les éleveurs, les fromagers, les affineurs, les coopératives et le #CIGC Comité Interprofessionnel de Gestion du Comté, dont le siège est à Poligny. (…)”
”Aimer le Comté, c’est vouloir qu’il soit toujours meilleur, pour nous comme pour nos rivières”
Les Écologistes de Franche-Comté ont précisé sur Facebook qu'ils n'avaient "jamais appelé à interdire le comté" et ont publié un communiqué intitulé ”Comté : nous l’aimons, ensemble améliorons-le” dans lequel ils soutiennent la production de ce fromage, tout en indiquant que ”il n’est pas possible de nier l’impact environnemental de l’élevage et des fromageries, même sous AOP.” Les Écologistes de Franche-Comté concluent leur communiqué en défendant ”un cahier des charges AOP renforcé, ambitieux et exemple, garantissant à la fois un revenu agricole digne et des pratiques agricoles réellement compatibles avec la préservation de l’eau, de la biodiversité et des paysages, garante de conditions d’élevage dignes et respectueuses des animaux ainsi que de la mise aux normes de l’ensemble des fromageries. Car aimer le Comté, c’est vouloir qu’il soit toujours meilleur, pour nous comme pour nos rivières.”