La base aérienne 116 est actuellement le troisième employeur de la Haute-Saône. Près de 1 200 personnes travaillent aujourd’hui sur la base aérienne 116, dont 910 militaires, 111 civils et 159 réservistes, précise le rapport. Au total, 1.021 militaires et civils"sont présents en permanence, tandis que les réservistes interviennent ponctuellement.
Le personnel est relativement jeune (35 ans en moyenne) et majoritairement masculin. Il s’agit de métiers qualifiés et techniques, tels que pilotes, contrôleurs aériens, pompiers de l’air ou mécaniciens.
Un impact direct sur l’emploi et la consommation locale
Selon l’Insee, 1.021 emplois et 1.947 personnes dépendent directement de la base aérienne. L’influence économique ne se limite pas à l’emploi militaire : les familles contribuent aussi à l’activité locale. Environ 700 logements autour de Luxeuil sont occupés par des personnels de la base et leurs proches, représentant près de 560 enfants en âge d’être scolarisés.
Les commandes passées par la base représentent 7,4 millions d’euros entre 2023 et 2024. Si une grande partie bénéficie à des entreprises nationales, au moins 17 % des montants des commandes sont attribués à des entreprises locales, soit environ 15 emplois générés.
Au total, l’Insee estime que plus de 1.360 emplois et 2.700 habitants sont liés directement ou indirectement à la BA 116.
Une extension stratégique à l’horizon 2036
La base devrait connaître une transformation majeure dans les prochaines années. "Les effectifs de la base devraient doubler à l’horizon 2036", indique le rapport. Après une phase transitoire de décroissance, l’arrivée de nouveaux escadrons entraînera un rajeunissement des personnels (âge moyen de 31 ans prévu en 2036).
Cette évolution aura un impact démographique et économique notable. L’Insee projette un besoin de "500 à 620 logements supplémentaires", ainsi que "300 à 400 emplois pour les éventuels conjoints". Les écoles devront accueillir "40 à 90 élèves supplémentaires, surtout en maternelle".
Les besoins en santé augmenteront également, avec des projections de +1 médecin généraliste, +0,7 kinésithérapeute, +0,5 dentiste et +0,4 infirmier.
Un atout dans un territoire en déclin démographique
L’étude souligne que la Haute-Saône connaît depuis 2013 une baisse de population. Si la tendance se poursuit, le département pourrait compter "214 000 habitants en 2036, soit –8 % par rapport à 2025". Dans ce contexte, l’installation de nouvelles familles liées à la base représente "une opportunité pour un territoire en décroissance démographique" et "pourrait favoriser l’emploi et l’économie locale".