Covid-19: dernières consignes avant les vacances, les variants progressent

Publié le 05/02/2021 - 10:10
Mis à jour le 05/02/2021 - 10:17

Pas de nouvelles mesures, mais prudence. A la veille de la période des vacances scolaires, le gouvernement a renouvelé son appel à la vigilance sur fond de progression des variants plus contagieux du coronavirus, en promettant de nouveaux rendez-vous pour la vaccination.

« L’heure n’est pas au relâchement de nos efforts ». Jean Castex a appelé « à la plus grande prudence » durant les  vacances d’hiver qui débutent ce vendredi soir our la Zone A dont la Bourgogne-Franche-Comté fait partie. Le Premier ministre n’exclut pas  la possibilité qu’un confinement soit annoncé pendant les vacances en fonction de  la situation sanitaire s’aggravait.

  • Les déplacements entre régions restent autorisés pour les prochaines semaines,
  • Stations de ski, le mois de février est « définitivement compromis » (remontées mécaniques)
  • « pas de perspectives à court terme » pour la réouverture des restaurants ou des lieux culturels et pas de date annoncée.
  • les contrôles pour s’assurer du respect du couvre-feu à 18 heures, vont être renforcés

1,7 million de créneaux supplémentaires seront ouverts en février et en mars pour recevoir la première injection du vaccin.

Les campagnes de dépistage massives vont se multiplier  notamment dans les écoles.  Des tests salivaires pourraient être autorisés pour les enfants par la Haute Autorité de santé.

Le gouvernement a enfin rappelé que le recours au télétravail était « impératif »quand celui-ci était possible, afin de freiner la propagation du virus. « Un relâchement a été constaté dans les secteurs de l’informatique, des banques-assurances, de l’immobilier, du juridique et de la communication« 

Alors que le variant britannique avait été mesuré à 3,3 % parmi tous les cas positifs les 7 et 8 janvier, il se situait à près de 14 % en France au 27 janvier, a indiqué à l'AFP le virologue Bruno Lina, chargé de cette cartographie.

"Ces variants ne constituent pas une menace potentielle mais bien réelle", a prévenu Jean Castex lors d'un point de presse en fin de journée, en réaffirmant qu'ils "peuvent conduire à des flambées épidémiques" comme au Royaume-Uni, en Irlande ou au Portugal.

Outre les variants britannique et sud-africain, dont la présence sur le territoire était déjà connue, le ministre de la Santé Olivier Véran a fait état de la détection de 4 cas de variant brésilien, dont "une femme qui revenait de Manaus au Brésil", une ville fortement touchée par l'épidémie.

Pour autant, "la situation ne justifie pas à ce jour" un nouveau confinement, qui "ne peut s'envisager qu'en tout dernier recours", a ajouté le Premier ministre.

Ce confinement a cependant été décidé à Mayotte à compter de vendredi et pour une durée de trois semaines, pour lutter contre la propagation des variants, a annoncé le ministère des Outre-mer.

1,7 million de rendez-vous

Le Premier ministre a aussi promis l'ouverture "dans les prochains jours" d'1,7 million de rendez-vous supplémentaires fin février et mars, pour des premières injections de vaccins contre le Covid-19. Il n'a pas précisé si parmi eux figuraient les 500.000 déjà promis par Olivier Véran il y a deux semaines. Cette prise de rendez-vous, dont des milliers ont dû être reportés à cause d'une baisse des approvisionnement, a pris des airs de parcours du combattant pour les personnes âgées.

"Nous gardons pour objectif de proposer la vaccination à toutes les personnes de plus de 65 ans d'ici le mois de mai et d'avoir couvert tous les Français adultes d'ici la fin de l'été", a ajouté Jean Castex, confirmant l'objectif fixé mardi soir par Emmanuel Macron.

Le chef de l'Etat a lancé jeudi une charge contre le vaccin chinois, critiquant son opacité. "Cela signifie qu'à moyen et long terme, il est presque sûr que si ce vaccin n'est pas approprié, il facilitera l'émergence de nouveaux variants ; il ne va absolument pas arranger la situation des pays" l'ayant adopté, a déclaré Emmanuel Macron, lors d'un échange avec le groupe de réflexion Atlantic Council.

Jeudi, 1.766.000 personnes avaient reçu au moins une dose de vaccin, et 189.000 les deux doses, selon Olivier Véran.

Avec 23.000 et 26.000 nouveaux cas comptabilisés mardi et mercredi, la circulation du virus SARS-CoV-2 ne faiblit toujours pas en France et la situation reste tendue dans les hôpitaux, où sont accueillis près de 28.000 patients touchés par le Covid-19 (chiffre de jeudi soir), un niveau proche des pics des vagues de l'automne et du printemps (33.000 et 32.000).

Parmi eux, plus de 3.200 malades sont soignés dans les services de réanimation, un niveau inférieur aux deux précédents pics (4.900 à l'automne, 7.000 au printemps), mais certaines régions, comme la Provence-Alpes-Côte d'Azur, sont proches de la saturation.

"Aujourd'hui, 6 malades sur 10 accueillis dans nos services de réanimation sont des malades de la Covid, ce qui oblige nombre de nos hôpitaux à décaler des soins moins urgents pour libérer des lits", a ajouté Jean Castex.

Cette semaine près de 1.600 malades du Covid-19 sont décédés à l'hôpital, portant le total des morts depuis le début de l'épidémie à près de 78.000.

Boom du e-commerce

Alors que les vacances scolaires démarrent ce week-end pour un tiers de la France (zone A), le Premier ministre a invité "à la plus grande prudence durant ces congés, pour celles et ceux d'entre vous qui pouvez en prendre".

Au retour des vacances, des tests salivaires de détection du virus seront réalisés dans les écoles et les universités, a aussi annoncé Olivier Véran.

Le Premier ministre a demandé aux entreprises et aux salariés de faire un effort supplémentaire sur le télétravail. "Depuis la fin de l'année, le recours au télétravail s'est réduit, ce qui est d'autant plus regrettable que beaucoup d'entreprises n'avaient pas déployé loin s'en faut, toutes les possibilités d'en faire", a-t-il constaté.

L'exécutif a renoncé en fin de semaine dernière à imposer un troisième confinement, mais il a renforcé les mesures qui s'ajoutent au couvre-feu à 18H00 en vigueur depuis bientôt trois semaines, en restreignant les possibilités de voyager à l'étranger et en décidant la fermeture des grandes surfaces commerciales (plus de 20.000 mètres carrés). De plus, les bars, restaurants et lieux culturels sont toujours fermés depuis la fin du mois d'octobre.

Sans confinement, l'Insee a prévu jeudi une croissance d'1,5 % au premier trimestre 2021, après une récession de 8,3 % en 2020, année qui a vu la destruction nette de 691.000 emplois.

La crise sanitaire a cependant profité aux ventes en ligne, qui ont atteint 112 milliards d'euros en France en 2020, soit une progression de 8,5 % sur un an, qui a fait passer le poids du e-commerce dans le commerce de détail de 9,8 % à 13,4 %, selon un bilan annuel de la Fédération de l'e-commerce et de la vente à distance.

(AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Coronavirus COVID-19

Covid-19 : le repli de l’épidémie se confirme selon l’agence régionale de santé

Avec un taux d’incidence en population générale désormais sous la barre des 400 cas pour 100/000 habitants, l’épidémie confirme son repli en Bourgogne-Franche-Comté selon les derniers chiffres de l'ARS Bourgogne-Franche-Comté.  Le taux de positivité des tests perd 5 points mais reste cependant élevé à près de 25%.
 

Covid-19 : le nombre de patients testés a doublé en un mois en Bourgogne-Franche-Comté  

Le nombre de tests a "de nouveau franchi" la barre des trois millions en une semaine, selon des chiffres publiés jeudi par le ministère de la Santé, sur fond de septième vague de l'épidémie de Covid-19. En Bourgogne-Franche-Comté, plus de 77.000 personnes ont réalisé un test antigénique ou PCR entre le 27 juin et le 3 juillet 2022 contre 54.000 la semaine précédente et 33.000 début juin.

Santé

Les laits végétaux passés au crible par Valentine Caput, diététicienne bisontine

L'OEIL DE LA DIÈT' • Ils ont le vent en poupe depuis quelque temps, d'abord cantonnés dans les rayons des magasins bios, les voilà qui inondent ceux de nos supermarchés ! Jus d'amandes, de châtaignes, de riz, d'avoine, de coco, seul le lait de soja a eu le droit de maintenir son appellation "lait", quant aux autres ils ont été relégués à leur juste place : des jus. Notre diététicienne bisontine, Valentine Caput, nous aide à les décrypter.

Le CHU de Besançon inaugure un nouveau dispositif aux urgences pédiatriques

Le mardi 14 mai 2024, le CHU de Besançon a inauguré un nouveau dispositif permettant d’animer sa salle d’attente des urgences pédiatriques. Fruit de sa collaboration avec le festival D’autres Formes, le CHU a dévoilé l’oeuvre baptisée Asclépios qui dénote quelque peu avec les traditionnels murs blancs de l’hôpital mais surtout qui s’anime sous les yeux des petits patients dès qu’on la survole avec un téléphone portable. 

Déserts médicaux : des mesures “fragmentaires” et pas assez ciblées, selon la Cour des comptes

Les politiques menées pour réduire les inégalités d'accès aux soins en France sont trop "fragmentaires", "insuffisamment ciblées" et pas "évaluables", déplore ce mois de mai 2024 la Cour des  comptes dans un rapport, proposant plusieurs mesures dont une régulation plus stricte de l'installation des médecins.

Semaine du bien-être : zoom sur une masseuse bisontine…

Le bien-être au travail prend une part de plus en plus importante au sein des entreprises. Celles-ci cherchent à réduire les risques psychosociaux mais aussi à agir sur la motivation de leurs équipes. Pour y parvenir, les entreprises peuvent faire appel à des professionnels. En vue de la semaine du bien-être en entreprise du 17 au 21 juin 2024, zoom sur une bisontine actrice de cette nouvelle politique d’entreprise avec ses massages assis.

La Convergence des services publics lance une pétition contre les inégalités de santé

La Convergence nationale des services publics lance la pétition ''En finir avec tous les restes à charge'' face aux récentes réformes de la sécurité sociale. Une proposition soutenue et relayée par la Coordination nationale des comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité et le Comité de vigilance 70.

Le CHU veut convaincre futurs internes de choisir Besançon pour étudier

Pour convaincre les étudiants de choisir la capitale comtoise comme futur lieu d’internat, le CHU de Besançon a débuté une campagne d’attractivité ciblée en lançant un nouveau site dédié exclusivement aux futurs internes baptisé "Mon internat, c’est Besac !" mettant en avant les atouts du territoire. Une première en France sous ce format.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 18.96
ciel dégagé
le 25/05 à 12h00
Vent
2.42 m/s
Pression
1018 hPa
Humidité
57 %