Revalorisation des salaires des policiers après une journée de protestation

Publié le 20/12/2018 - 08:02
Mis à jour le 20/12/2018 - 08:02

gyros bleu • A l’issue d’une journée de protestation des forces de l’ordre, le ministère de l’Intérieur a accepté mercredi 19 décembre 2018 en soirée de revaloriser les salaires des policiers qui réclamaient plus de moyens après leur mobilisation en masse face aux « gilets jaunes ».

© d poirier ©
© d poirier ©

Depuis le début de la semaine, le gouvernement cherche à désamorcer la fronde qui monte dans la police et avait promis de s’attaquer au « chantier »du paiement des millions d’heures supplémentaires en souffrance et de verser une prime exceptionnelle de 300 euros.

Sous pression mercredi après des fermetures "symboliques"de commissariat dans plusieurs villes, l'Intérieur est finalement allé plus loin en concluant un accord de revalorisation salariale à l'issue de négociations tendues avec les trois principaux syndicats de la profession.

"Cet accord (...) ouvre la voie à une amélioration et une modernisation des conditions de travail et de rémunération des policiers", ont affirmé dans un communiqué le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner et son secrétaire d'Etat Laurent Nuñez, précisant qu'une première revalorisation de 40 euros par mois interviendrait dès le 1er janvier.

"C'est ce qu'on voulait, on voulait une amélioration immédiate du pouvoir d'achat", s'est félicité le secrétaire général d'Unité-SGP Police, Yves Lefebvre, en sortant de plusieurs heures de tractations qui ont débuté mardi et se sont achevées tard mercredi soir. Selon le syndicat, l'augmentation des salaires sera ensuite graduelle et devrait aboutir au bout d'un an à une hausse en moyenne de 120 euros net par mois pour les gardiens de la paix et pouvant aller jusqu'à 150 euros pour les plus hauts gradés.

Le coût total pour les finances publiques n'a pas été communiqué alors que le gouvernement a déjà annoncé plusieurs milliards d'euros de mesures destinées à faire retomber la colère des "gilets jaunes".

"Reconnaissance"

Conséquence de cette revalorisation, la prime exceptionnelle, durement critiquée par des policiers qui y voyaient une proposition "méprisante", voit son périmètre drastiquement réduit: elle ne sera versée qu'aux personnels techniques, scientifiques et administratifs et aux employés de préfecture mobilisés par la crise des "gilets jaunes"depuis le 17 novembre, a ajouté M. Lefebvre.

Le chantier des heures supplémentaires, qui porte sur quelque 275 millions d'euros, reste en revanche ouvert et sera "traité"à partir de janvier, a assuré le syndicaliste.

"C'est la reconnaissance de l'Etat, c'est la reconnaissance matérielle que nous avions exigée", s'est réjoui son homologue du syndicat Alliance, Jean-Claude Delage, évoquant une avancée "conséquente"à l'issue des négociations et rendant hommage à la mobilisation des policiers mercredi. Tout au long de la journée, la protestation des forces de l'ordre a pris la forme de fermetures "symboliques"de commissariats et d'une grève du zèle dans plusieurs villes. La grogne s'était également fait sentir mercredi matin aux aéroports parisiens de Roissy et d'Orly où des fonctionnaires de la Police aux frontières ont appliqué un contrôle scrupuleux des passeports en soutien à leurs collègues. De longues files d'attente se sont formées mais aucun vol n'a été retardé.

Confronté à sa première crise en interne depuis son arrivée il y a deux mois à Beauvau, Christophe Castaner s'était voulu rassurant mardi, affirmant que les policiers n'étaient pas des "gilets jaunes"et qu'ils ne bloqueraient pas les commissariats "parce qu'ils ont le sens du service public".

Mais les syndicats ont récemment durci le ton contre le gouvernement après un mois éreintant où les forces de l'ordre ont dû gérer la mobilisation des "gilets jaunes"mais aussi une menace terroriste revenue brutalement sur le devant de l'actualité avec l'attentat de Strasbourg, qui a fait cinq morts.

En marge des syndicats, un mouvement baptisé "gyros bleus"et relayé sur les réseaux sociaux a, lui, agité le souvenir du mouvement de fronde inédit qui a surgi à l'automne 2016 après l'attaque au cocktail molotov contre des fonctionnaires à Viry-Chatillon (Essonne). Ce collectif avait prévu de se rassembler jeudi soir à Paris.

(AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

gilets jaunes

Les Gilets Jaunes de retour à Besançon

Ils sont toujours là et ils l’ont à nouveau chanté. Moins d’une semaine après le déconfinement, les Gilets Jaunes ont décidé de poursuivre leur mobilisation ce matin à Chalezeule et en début d’après-midi eu centre-ville de Besançon en soutien aux « premiers de corvée »

Entre 600 et 1.000 manifestants marchent pour le climat à Besançon. Des Gilets Jaunes aux Livres dans la Boucle

"appel à la mobilisation générale" • Entre 600 manifestants et 1.000 manifestants selon la CFDT étaient au rendre-vous de la marche d’Alternatiba ANV (action non violente) Cop 21 au départ du parc Micaud à Besançon. Direction la place Flore pour rejoindre les Gilets Jaunes avec un Die In (mourir sur place). La marche devrait rejoindre les Vaîtes vers 17h avec un village des alternatives en parallèle de la Guinguette des Vaîtes mais le rassemblement s’est scindé. Une centaine de gilets jaunes a décidé de se rendre au centre-ville pour rejoindre les « Livres dans le Boucle ». La majorité des marcheurs climatique se sont dirigés en direction des Vaites.

Départ de la présidente de l’UCB : “Un centre-ville ne fonctionne que s’il a des clients. C’est à nous de le faire vivre…”

Après un peu plus de deux ans passés à la tête de l’Union des Commerçants de Besançon (UCB), nous sommes revenus sur les temps forts de la présidence de Cécile Girardet ce mois de septembre 2019. Plus qu’un bilan, c’est aussi un «coup de gueule» que la présidente a souhaité pousser suite aux mobilisations des Gilets Jaunes…

Social

Prendre soin de ceux qui soignent : une nouvelle initiative à Besançon

Face au mal-être croissant des professionnels de santé, CaPaciTéS Besançon et Métropole et l’association Le Don du Souffle (DDS) lancent une série d’ateliers destinés à améliorer le quotidien des soignants et à renforcer le lien entre eux. "Prendre soin des professionnels de santé : une priorité", rappellent les porteurs du projet dans leur communiqué du 17 octobre 2025.

Revalorisation des retraites complémentaires : la CGT appelle à la mobilisation le 17 octobre à Besançon et Belfort

À la veille du conseil d’administration de l’AGIRC-ARRCO, qui doit décider ce vendredi 17 octobre de la revalorisation des retraites complémentaires, la CGT appelle salarié(e)s et retraité(e)s à se mobiliser. Le syndicat dénonce une politique patronale qu’il juge défavorable au pouvoir d’achat des retraités.

La résidence autonomie Les Salins de Bregille se renouvelle après un an de travaux

Présente depuis plus d’un demi-siècle sur les hauteurs de Besançon, la Résidence autonomie Les Salins de Bregille vient d’achever une importante phase de rénovation, a-t-on appris le 15 octobre 2025. Une transformation qui marque une nouvelle étape de son histoire…

Une nouvelle résidence pour seniors verra le jour à Saint-Vit en 2027

La Mutualité Française Comtoise annonce la pose de la première pierre de sa future Résidence Autonomie à Saint-Vit, mercredi 22 octobre 2025. Cette étape marque la deuxième phase d’un ambitieux projet gérontologique, après la construction de l’Ehpad L’orée du Doubs, un établissement de 88 places actuellement en phase d’achèvement.

En Franche-Comté, les Casques Bleus accompagnent les chefs d’entreprise en détresse

L’association Casques Bleus 25 a tenu jeudi 9 octobre 2025 une conférence de presse à Besançon pour présenter son dispositif d’accompagnement des dirigeants d’entreprise en difficulté. Créée en janvier 2024, la structure départementale fait partie du réseau Casques Bleus France, né en 2018 dans le Nord Franche-Comté à la suite du suicide d’un chef d’entreprise.

À Besançon, une mobilisation pour défendre les droits à la Sécurité sociale

Dans le cadre des 80 ans de la création de la sécurité sociale, une mobilisation mêlant le syndicat CGT et la fédération du Doubs du Parti communiste a été organisée devant les locaux de la CPAM du Doubs, rue Denis Papin à Besançon. L’occasion également de rappeler certaines revendications…

Les associations de Bourgogne-Franche-Comté tirent la sonnette d’alarme : “Pas un euro, pas un centime de moins pour le monde associatif !”

Le Mouvement associatif de Bourgogne-Franche-Comté (LMA BFC) a tenu, mercredi 8 octobre 2025, une conférence de presse en visioconférence pour alerter sur la situation financière critique que traversent de nombreuses associations de la région et de la France entière. Animée par Estelle Jeannin, coordinatrice régionale, et Daniel Jacquier, secrétaire du Mouvement, cette rencontre a rassemblé plusieurs représentant·e·s associatifs venus témoigner de leurs difficultés et de leur engagement.

80 ans de la Sécurité sociale : la CGT et le PCF organisent un rassemblement public à Besançon

À l'occasion du 80e anniversaire de la création de la Sécurité sociale, la CGT et la fédération du Parti communiste français du Doubs annoncent un rassemblement public jeudi 9 octobre 2025 de 11h à 13h devant l'entrée de la Sécurité sociale, rue Denis Papin à Besançon. 

Un clip musical inédit alerte sur l’urgence d’agir pour le grand âge en Franche-Comté

Diffusé à partir du 6 octobre, à l’occasion de la Journée nationale des aidants et de la Semaine bleue, un clip musical inédit réalisé par des professionnels du secteur du grand âge appelle à une mobilisation collective autour des enjeux du vieillissement. À l’origine de cette initiative originale, la Confédération de gérontologie du Territoire de Belfort.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 8.21
légère pluie
le 26/10 à 03h00
Vent
4.88 m/s
Pression
1011 hPa
Humidité
92 %