Affaire Daval : enquête pour violation du secret de l'instruction après des révélations dans les médias

Publié le 16/01/2019 - 20:03
Mis à jour le 18/04/2019 - 12:31

mise à jour à 20h • Le parquet de Besançon a décidé d’ouvrir une enquête préliminaire pour violation du secret de l’instruction après des révélations dans les médias avant la fin des confrontations le 7 décembre 2018 entre Jonathann Daval et sa belle-famille.

Qui a dévoilé des éléments à la presse avant la fin de la confrontation ? Grégory Gay, que Jonathann Daval accusait du meurtre d'Alexia avant son retour aux aveux du meurtre de son épouse devant la mère d'Alexia, avait appris à travers les médias que son beau-frère avait finalement craqué à genoux en larmes face à Isabelle Fouillot.

Une information que l'avocat Randall Schwerdorffer a donnée en partie à Martine Henry, la mère de Jonathann en lui expliquant lors d'une pause cigarette que son fil était très ému et qu'il était en train de pleurer.

L'avocat, qui devrait être entendu dans le cadre de cette enquête préliminaire pour violation du secret de l'instruction, se défend d'avoir donné une quelconque information aux journalistes et estime que le secret de l'instruction "protège l'enquête". Or, selon lui, le fait que la mère d'Alexia Daval montre à Jonathann une photo de sa fille et du chat Happy, ne fait pas partie de l'enquête.

Randall Schwerdorffer : "il y a des fuites phénoménales dans ce dossier"

Le 7 décembre, l'informaticien de 34 ans avait en effet reconnu être le meurtrier d'Alexia Daval, lors d'une confrontation avec la mère de la victime au tribunal de grande instance de Besançon. "J'ai appris qu'il y avait une enquête en cours pour violation du secret de l'instruction qui porterait sur ce que j'ai dit à la mère de mon client", le jour de la confrontation, a dit Me Randall Schwerdorffer, avocat de Jonathann Daval.

L'échange entre l'avocat et la mère de Jonathann avait été relayé dans la presse locale. Quelques heures plus tard, à l'issue de la confrontation, le procureur de la République avait annoncé que Jonathann était passé aux aveux. "On me parle de violation du secret de l'instruction, qui est fait pour protéger l'enquête. Mais le fait de parler de l'état émotionnel de mon client à sa mère ne constitue pas une violation", s'est défendu l'avocat. Il renverse la vapeur et s'étonne qu'aucune enquête n'ai été diligentée par le parquet alors que le secret de l'instruction a été violé à plusieurs reprises selon lui au détriment de son client.  "Depuis le début de la garde à vue de Jonathann, il y a des fuites phénoménales dans ce dossier. À aucun moment, la justice n'avait déclenché de procédure".

Me Gilles-Jean Portejoie, avocat du beau-frère d'Alexia, Grégory Gay, accusé un temps par Jonathann d'être l'auteur du crime avant ses aveux, a affirmé que son client n'était pas à l'origine d'une plainte.

Le corps d'Alexia Daval, une employée de banque de 29 ans, avait été découvert le 30 octobre 2017, en partie brûlé, dans un bois en Haute-Saône non loin de la maison du couple. Après avoir avoué une première fois le meurtre, Jonathann Daval était revenu sur ses aveux en juin avant de reconnaître l'avoir tuée.

Détenu à la maison d'arrêt de Dijon, Jonathann Daval, mis en examen pour "meurtre sur conjoint", encourt la réclusion à perpétuité.

(Avec AFP)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

affaire daval

Procès au civil pour dénonciation calomnieuse : Jonathann Daval fixé en juin

La cour d'appel de Besançon décidera le 13 juin 2025 si Jonathann Daval, condamné à 25 ans de réclusion pour avoir tué son épouse Alexia, doit verser des dommages et intérêts à son ancienne belle-famille pour l'avoir injustement accusée du meurtre, a-t-elle annoncé vendredi 11 avril.

“Je voulais qu’elle se taise”: sortie du livre de l’avocat de Jonathann Daval

Me Randall Schwerdorffer, l’avocat bisontin de Jonathann Daval, condamné pour le meurtre de sa femme Alexia, livre son récit et son analyse de « l’affaire Daval » dans un ouvrage coécrit avec le journaliste Frédéric Gilbert et qui paraît ce jeudi  14 octobre 2021.

Affaire Daval : plus de 800.000 euros réclamés par la famille d’Alexia

Mise à jour • La famille d’Alexia Daval a réclamé lundi 22 février 2021 devant la cour d’assises de la Haute-Saône plus de 800.000 euros de dommages et intérêts à Jonathann Daval, condamné à 25 ans de réclusion criminelle en novembre pour le meurtre de son épouse. La cour rendra sa décision le 25 mai 2021 à Vesoul.

La question des indemnités réclamées par la famille d’Alexia examinée lundi

Affaire Daval • « Justifiées » pour les parties civiles, « disproportionnées » pour la défense : la justice est saisie ce lundi 22 février 2021 à Vesoul de la question des indemnités réclamées par la famille d’Alexia à Jonathann Daval, condamné fin novembre à 25 ans de réclusion pour le meurtre de son épouse.

Justice

Procès Péchier : un enfant empoisonné pour “régler des comptes”, selon son père

L'empoisonneur "s'est servi de notre petit garçon pour régler des comptes", a regretté lundi 24 novembre 2025 devant la cour d'assises du Doubs le père de Tedy, victime à quatre ans d'un arrêt cardiaque suspect, l'un des trente empoisonnements imputé à l'ex-anesthésiste Frédéric Péchier.

Au procès Péchier, l’arrêt cardiaque de Tedy, 4 ans, opéré des amygdales

C'est la plus jeune des 30 victimes attribuées par l'accusation à l'ex-anesthésiste Frédéric Péchier: la cour d'assises du Doubs a commencé jeudi 20 novembre 2025 à se pencher sur le cas de Tedy, 4 ans, qui a subi un arrêt cardiaque en 2016 lors d'une banale opération des amygdales. L'enfant a survécu après deux jours de coma et cinq jours en réanimation.

Statue de Jenny d’Héricourt à Besançon : le procureur de la République ouvre une enquête

Le Mouvement Franche-Comté a annoncé le 18 novembre 2025 par voie de communiqué, que le procureur de la République a décidé d’ouvrir une enquête à la suite d’une plainte déposée pour des faits de favoritisme concernant la statue de Jenny d’Héricourt installée place de la Révolution à Besançon depuis le 5 mars dernier.

Affaire Fousseret-Cordier : Anne Vignot se joint à la demande d’appel du parquet

Le 5 novembre dernier, le tribunal correctionnel avait prononcé la relaxe de l’ancien maire Jean-Louis Fousseret et Alexandra Cordier pour prises illégales d’intérêt et détournement de fonds publics. Le parquet avait aussitôt déposé une demande d’appel du jugement le 7 novembre 2025. Représentée par Anne Vignot, la Ville de Besançon a suivi le parquet dans la demande d’appel. 

“Absence systématique” : Péchier mis en cause pour son désengagement lors des réunions sur les cas suspects

"L'absence systématique" de Frédéric Péchier aux réunions organisées pour discuter des arrêts cardiaques suspects dans une clinique de Besançon où il travaillait était vendredi 14 novembre 2025 l'objet du douzième interrogatoire de l'accusé, jugé pour 30 empoisonnements, dont 12 mortels, par la cour d'assises du Doubs.

Procès Péchier : l’accusé conteste le récit d’une patiente

"Elle a pu se tromper" : le Dr Frédéric Péchier, jugé à Besançon pour avoir empoisonné 30 patients dont 12 sont morts, a fermement contesté lundi 10 noveùbre 2025 devant la cour le récit d'une patiente victime en 2015 d'un arrêt cardiaque au bloc, et qui a raconté qu'il était venu à son chevet juste avant son anesthésie.

Le parquet de Besançon fait appel après la relaxe de Jean-Louis Fousseret et d’Alexandra Cordier

Le parquet de Besançon a annoncé, ce vendredi 7 novembre, sa décision de faire appel du jugement ayant conduit à la relaxe de l’ancien maire de Besançon, Jean-Louis Fousseret, et de son ex-collaboratrice, Alexandra Cordier. Tous deux étaient poursuivis pour prise illégale d’intérêts et détournement de fonds publics dans une affaire datant de 2019.

Jean-Louis Fousseret et Alexandra Cordier relaxés par le tribunal correctionnel de Besançon

Le parquet de Besançon avait été saisi en juillet 2024 d’un signalement de la procureure financière de la Chambre régionale des comptes de Bourgogne-Franche Comté. Ce signalement a été effectué à l’issue du contrôle des comptes et de la gestion de la commune de Besançon, qui a révélé des faits susceptibles, selon la procureure, de constituer une prise illégale d’intérêt et un détournement de fonds publics. Le tribunal correctionnel de Besançon a relaxé Alexandra Cordier et Jean-Louis Fousseret ce 5 novembre 2025.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 5.44
légère pluie
le 25/11 à 12h00
Vent
4.53 m/s
Pression
1007 hPa
Humidité
91 %