EMCO à Dampierre : "C’est une véritable révolution technologique qui se dessine"

Publié le 26/05/2020 - 08:05
Mis à jour le 12/02/2021 - 17:43

LA PAROLE AUX ENTREPRISES • La Communauté de commune de Jura Nord propose une série d’articles sur « l’après-crise » et donne la parole aux entrepreneurs et acteurs associatifs. Ce lundi 25 mai, la collectivité publie une interview du leader européen du tapis d’entrée dont le siège français est basé à Dampierre, la société EMCO France, dont nous nous faisons le relais. Cette entreprise a subi de plein fouet la crise sanitaire avec un arrêt brutal et total de son activité le 17 mars dernier. Son directeur général, Anselme Hoffmann, mise aujourd’hui sur la commande publique pour rebondir et retrouver au plus vite de la croissance. Pour lui, il faudra intégrer plus de télétravail dans les process d’entreprises, enseignement essentiel à tirer de ce marasme sans précédent.

©EMCO France ©
©EMCO France ©

Communauté de Communes de Jura Nord : Comment s’est déroulée la période de confinement pour EMCO France ? L’activité s’est-elle totalement arrêtée ?
Anselme Hoffman : Nous avons subi un arrêt brutal de l’activité le 17 mars, et, à partir de cette même semaine, un arrêt total des commandes. Nous étions trois personnes encore sur le pont pour faire tourner la société. L’objectif était alors de rouvrir le plus vite possible.

CCJN : Durant cette période d’incertitudes sanitaires et économiques, comment prépare-t-on la reprise de l’activité ?

A.H. : Nous avons d’abord maintenu le lien avec les clients, qui étaient eux aussi tous fermés. En interne, nous avons aussi entretenu le contact avec les salariés, tous au chômage partiel. Le point positif, c’est que nous avons relancé la fabrication le 27 avril, alors que nous avions très peu de commandes. Il n’y a rien de pire qu’une usine qui ne tourne pas ! Avec un effectif réduit, nous avons remis de la vie dans l’entreprise.

CCJN : Êtes-vous inquiet pour la pérennité de l’entreprise ?
A.H. : Nous enregistrons une perte sèche de chiffre d’affaires de deux mois. Pendant la crise, nous avons honoré nos engagements, maintenu les salaires, conservé tous les salariés. Nous sommes adossés à un grand groupe allemand qui nous apporte des garanties financières. Aussi mes inquiétudes portent davantage sur la question sanitaire et la protection de nos salariés, que sur l’aspect économique et l’avenir de la société.

CCJN : Quelle est la priorité aujourd’hui ?
A.H. : Retrouver de la croissance, pour préserver nos salariés. Notre plus grande force, c’est la compétence de nos salariés. C’est ce que je leur dis : nous étions leader du tapis d’entrée avant la crise, nous l’étions pendant, et nous le resterons demain.

CCJN : Quels lendemains se dessinent pour les entreprises françaises ? Comment repartir aujourd’hui ?
A.H. : Je pense que notre avenir repose sur la commande publique. Si elle est au rendez-vous, je reste très optimiste. Les collectivités devront investir dans de nouveaux projets, lancer des appels d’offres, pour que les entreprises remplissent leur agenda pour 2021. Voici les perspectives d’avenir, véritable signe de confiance dont ont besoin les entreprises. Au niveau des consommateurs, il faut privilégier les produits fabriqués en France, les réseaux courts, la proximité et le service qui en découle. Nous avons dans le département la chance extraordinaire de disposer de l’association Made in Jura qui véhicule ces valeurs depuis des années. J’invite les industriels jurassiens qui adhèrent à cette marque territoriale à rejoindre l’association pour que les mots se transforment en actes.

CCJN : Quels sont pour vous les leçons à tirer de cette crise ?
A.H. : Nous travaillons aujourd’hui différemment : il y a les règles de sécurité sanitaires, les gestes barrières, mais aussi le télétravail pour les équipes commerciales. C’est une véritable révolution technologique et d’organisation du travail qui se dessine, même si cela reste compliqué en termes de matériel, de connexion ou d’adaptabilité du salarié. C’est la leçon à en tirer : intégrer plus de mix entre présentiel et distanciel, pour le bien-être des salariés et de l’environnement. 

(Source : www.jura-nord.com)

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Coronavirus COVID-19

Covid-19 : le repli de l’épidémie se confirme selon l’agence régionale de santé

Avec un taux d’incidence en population générale désormais sous la barre des 400 cas pour 100/000 habitants, l’épidémie confirme son repli en Bourgogne-Franche-Comté selon les derniers chiffres de l'ARS Bourgogne-Franche-Comté.  Le taux de positivité des tests perd 5 points mais reste cependant élevé à près de 25%.
 

Covid-19 : le nombre de patients testés a doublé en un mois en Bourgogne-Franche-Comté  

Le nombre de tests a "de nouveau franchi" la barre des trois millions en une semaine, selon des chiffres publiés jeudi par le ministère de la Santé, sur fond de septième vague de l'épidémie de Covid-19. En Bourgogne-Franche-Comté, plus de 77.000 personnes ont réalisé un test antigénique ou PCR entre le 27 juin et le 3 juillet 2022 contre 54.000 la semaine précédente et 33.000 début juin.

Economie

L’association ”Elles bougent” sensibilise les jeunes femmes aux métiers de l’industrie

À l'occasion de la 13e édition de la semaine de l'Industrie organisée par le ministère de l’Economie et des Finances, du 18 au 24 novembre 2024, l'association Elles Bougent se mobilise avec 105 partenaires pour sensibiliser 4 000 collégiennes, lycéennes et étudiantes aux métiers de l'industrie. Huit événements sont prévus en Bourgogne-Franche-Comté.

L’ancienne directrice de la Galerie Chateaufarine nommée à la tête de la Toison d’or

Solène Jourde, l'ancienne directrice de la Galerie Chateaufarine à Besançon, vient d'être nommée à la direction du centre commercial Toison d’Or, centre du Groupe Unibail-Rodamco-Westfield. La nouvelle directrice aura pour mission la gestion et l’exploitation de ce lieu de vie du quotidien de milliers de dijonnais et d’habitants de Bourgogne-Franche-Comté.

La CRESS Bourgogne Franche-Comté inquiète suite à l’annonce du projet de Loi de Finances

La Chambre régionale de l’Economie Sociale et Solidaire de Bourgogne-Franche-Comté qui se joint à ESS France pour exprimer sa vive inquiétude à la suite de l’annonce du Projet de Loi de Finances (PLF) 2025 et de la baisse de 25 % des crédits alloués à l’ESS, déjà insuffisants au regard des enjeux, dans le budget de Bercy.

Inquiétude de la branche autonomie en Bourgogne-Franche-Comté

Le conseil de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie et le conseil de l’âge du Haut conseil de la famille, de l’enfance et de l’âge, ont été saisis pour avis du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2025. Ils ont tous les deux rendu un avis défavorable. Ils redemandent une loi autonomie. Une requête partagée par l’union nationale de l'aide, de l'accompagnement, des soins et des services aux domiciles de Bourgogne-Franche-Comté.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 8.53
peu nuageux
le 01/11 à 00h00
Vent
0.8 m/s
Pression
1026 hPa
Humidité
100 %