Confinement et détresse psychologique : quel numéros appeler ?

Publié le 03/12/2020 - 15:10
Mis à jour le 03/12/2020 - 14:49

+ numéro pour les chefs d’entreprise • Une vaste étude vient d’être lancée par « France Assos Santé » pour déterminer les conséquences à moyens terme de la crise sanitaire sur l’état psychique des Français. Occasion de rappeler les numéros utiles à ne surtout pas hénsiter à appeler en cas de détresse…

 © CC0 PXB
© CC0 PXB

Un appel à 10.000 volontaires a été lancé afin qu’ils aident à mesurer les conséquences de la crise du Covid-19 sur l’état psychique de la population et le suivi des malades chroniques notamment, a annoncé France Assos Santé.

Unique en son genre, cette étude baptisée Vivre-Covid19 espère recruter 10.000 participants majeurs en France métropolitaine qui seront invités à répondre, chaque mois jusqu’en mai 2022, à un questionnaire. La cohorte d’étude inclut des personnes malades chroniques, des porteurs de handicap, des aidants et des bien portants.

"On s’est aperçu que la situation allait durer et qu’au-delà des personnes atteintes du Covid ou d’autres pathologies, il allait y avoir un impact sur nos modes de vie", explique à l’AFP Gérard Raymond, président de France Assos Santé, un réseau regroupant 85 associations de patients.

Selon Caroline Guyot, détachée auprès de France Assos Santé pour accompagner le projet et en assurer notamment le cadrage juridique, les questions portent sur "les trois thèmes de l’anxiété, la prise en charge et la vie courante".

Une phase pilote a été menée au printemps, pendant le premier confinement, auprès de 2000 répondants. Les premiers retours montrent une anxiété ressentie par 78,9% des personnes interrogées et une prise en charge dégradée pour 61,5%, qui ont eu un rendez-vous déprogrammé (sans nouvelle date proposée dans 32,9% des cas), selon un communiqué de France Assos Santé.

Sur 70 000 étudiants, 27,5% d’entre eux souffrent d’anxiété sévère

"Le nombre de réponses de la phase pilote est trop faible pour dire que l’on a des résultats solides, ce sont des tendances qui donnent à voir quelque chose mais attendons: statistiquement, il nous faut avoir plus de répondants pour pouvoir dire que nos résultats sont justes et solides", insiste Caroline Guyot.

D’où l’appel à volontariat. "On est bien placé au niveau de France Assos Santé, avec notre réseau, pour recruter suffisamment de personnes et s’inscrire dans la durée", explique le Dr Jean-Pierre Thierry, qui supervise le conseil scientifique de l’étude.

L’étude prospective longitudinale est prévue jusqu’en mai 2022. De premiers résultats sont attendus en mai prochain.

"Il n'y a pas de honte à se sentir mal en cette période si particulière…"

Besoin de soutien psychologique ?

  • Plateforme d'écoute téléphonique disponible 24h/24 et 7j/7 : 0 800 130 000.
  • Numéro national « SOS Confinement » : écoute, soutien, information et orientation : 0800 19 00 00. 7j/7 de 9h à 21h–
  • Numéro d’urgence du CHRU de Besançon en cas de besoin d’aide pour une personne en souffrance psychique :

Et pour les chefs d'entreprise ?

Créé en 2018, le dispositif APESA BESANCON permet à tous les chefs d’entreprise qui en éprouve le besoin, de bénéficier d’une prise en charge psychologique, rapide gratuite et à proximité de son domicile, par des psychologues spécialisés dans l’écoute et le traitement de la souffrance morale provoquée par les difficultés financières.

Le dispositif permet à tout professionnel (juge, greffier, mandataire, avocat, expert-comptable, conseiller CCI), en contact avec un entrepreneur en souffrance de lui venir en aide, de devenir une sentinelle, capable de lancer une alerte transmise à un psychologue. Ces sentinelles ont été formées pour repérer les signes de crise suicidaire chez les chefs d’entreprise.

Au-delà des sentinelles qui peuvent détecter les signes avant-coureurs d’une souffrance aigüe, les chefs d’entreprises qui ont besoin d’écoute et d’un soutien psychologique peuvent directement appeler le numéro suivant : 03 81 25 25 59 (ligne ouverte du lundi au vendredi, de 8h30 à 12h et de 14h à 17h30). Par ailleurs, en parallèle d’APESA BESANCON, le service juridique de la CCI du Doubs accompagne les entreprises en difficultés financières.

Soyez le premier à commenter...

Laisser un commentaire

Coronavirus COVID-19

Covid-19 : le repli de l’épidémie se confirme selon l’agence régionale de santé

Avec un taux d’incidence en population générale désormais sous la barre des 400 cas pour 100/000 habitants, l’épidémie confirme son repli en Bourgogne-Franche-Comté selon les derniers chiffres de l'ARS Bourgogne-Franche-Comté.  Le taux de positivité des tests perd 5 points mais reste cependant élevé à près de 25%.
 

Covid-19 : le nombre de patients testés a doublé en un mois en Bourgogne-Franche-Comté  

Le nombre de tests a "de nouveau franchi" la barre des trois millions en une semaine, selon des chiffres publiés jeudi par le ministère de la Santé, sur fond de septième vague de l'épidémie de Covid-19. En Bourgogne-Franche-Comté, plus de 77.000 personnes ont réalisé un test antigénique ou PCR entre le 27 juin et le 3 juillet 2022 contre 54.000 la semaine précédente et 33.000 début juin.

Santé

Une récente étude du CHU soulève des inquiétudes envers les implants mammaires en silicone

En France, "environ 400 000 femmes sont porteuses d’implants mammaires en silicone suite à des chirurgies esthétiques ou reconstructrices" expose le CHU dans son communiqué. Bien que couramment utilisés, ils peuvent néanmoins "susciter des inquiétudes quant à leur sécurité à long terme". Dans une étude récemment publiée dans la revue Biomaterials, le docteur Isabelle Pluvy, l’ingénieur de recherche Florelle Gindraux et leurs collaborateurs du CHU de Besançon, montrent que la présence de silicone au contact des tissus semble stimuler le système immunitaire et favoriser localement la présence d’inflammation chronique.

Numérique en santé : Dijon accueille les journées régionales les 13 et 14 novembre

Les journées régionales du numérique en santé se tiendront les 13 et 14 novembre 2025 au palais des congrès de Dijon. Organisé conjointement par l’Agence Régionale de Santé (ARS) et le GRADeS Bourgogne-Franche-Comté, l’événement vise à mobiliser l’ensemble des acteurs du territoire autour d’un numérique au service des pratiques, des organisations et des usagers.

Accès aux soins : 58% des habitants de Bourgogne-Franche-Comté insatisfaits

Le média de Radio France, Ici, a partagé ce mercredi 12 novembre 2025 les résultats de la consultation citoyenne "Ma commune, mon maire et moi" concernant l’accès aux soins en Bourgogne-Franche-Comté. Il ressort de ce sondage que 58% des habitants de la grande région ne sont pas satisfaits de l’accès aux soins là où ils vivent. 

Les Bourguignons Franc-Comtois vivent vieux mais en moins bonne santé que le reste de la France...

ÉTUDE INSEE • Selon une étude publiée le 4 novembre 2025 par l’Insee Bourgogne-Franche-Comté, la population régionale présente ”un état de santé plus dégradé qu’au niveau national”. Malgré une espérance de vie élevée, les habitants de la région sont davantage touchés par les maladies chroniques et la mortalité prématurée.

Cancer colorectal : les infirmières libérales de Besançon bientôt autorisées à remettre des kits de dépistage

Le cancer colorectal est la deuxième cause de cancer alors qu’il existe pourtant "un test de dépistage fiable, simple et rapide" juge la Communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS) CaPaciTéS Besançon & Métropole. Dans le cadre d’une expérimentation inédite en France, elle lance ainsi un appel aux infirmières libérales à se former afin de pouvoir délivrer des kits de dépistage directement auprès de leurs patients. 

Le kiwi, un “super-fruit” à savourer pour allier plaisir et santé selon Valentine Caput

L'OEIL DE LA DIET' • En juillet 2025, l’Union européenne a fait du kiwi, le premier fruit à obtenir une "allégation santé". L’occasion parfaite pour notre diététicienne, Valentine Caput, de revenir sur l’intérêt de ce petit fruit aux grands bienfaits.

Dermatose : les exportations de jeunes bovins vont reprendre dans les zones indemnes

Le ministère de l'Agriculture a annoncé jeudi 30 octobre 2025 la reprise des exportations de bovins, suspendues pendant quinze jours pour éviter la propagation de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC), qui continue toutefois de progresser dans les Pyrénées Orientales et dans le Jura où la suspension perdure.

“Le médecin légiste, c’est le médecin de la violence” : la chambre mortuaire du CHU de Besançon avec Dr Elisabeth Martin

Patricienne hospitalière depuis la fin de ses études en 2010, le Dr Elisabeth Martin dirige depuis mars 2024 le service de médecine légale et de victimologie du CHU de Besançon. Derrière les portes souvent fantasmées de ce service, c’est un métier méconnu, à la croisée du soin, du droit et de la justice, qu’elle nous décrit avec précision et humanité.

Offre d'emploi

Devenez membre de macommune.info

Publiez gratuitement vos actualités et événements

Offre d'emploi

Sondage

 14.09
nuageux
le 14/11 à 12h00
Vent
0.43 m/s
Pression
1010 hPa
Humidité
70 %