Phase 2 du déconfinement : comme un air de liberté retrouvée

Publié le 02/06/2020 - 10:16
Mis à jour le 02/06/2020 - 10:16

Apprécier un café en terrasse ou sauter dans un train direction la plage : les Français regagnent mardi leur liberté, même si la prudence reste de mise face à un virus qui a fait près de 30.000 morts et provoqué un quasi arrêt de l’économie.

 © Alexane Alfaro
© Alexane Alfaro

L'épidémie a tué 28.883 personnes en France, selon le dernier bilan publié lundi soir (+31 par rapport à la veille, mais il manque le décompte des Ehpad). Le nombre de patients en réanimation (1.302) continue de diminuer (-17).

Grâce à la poursuite du ralentissement de l'épidémie depuis le début du déconfinement le 11 mai, le gouvernement a décidé le passage en phase 2, synonyme d'un quasi retour à la normale.

C'est ainsi la fin de l'interdiction de se déplacer à plus de 100 km de chez soi, une mesure très attendue par des habitants de grandes villes avides de grand air ou des familles séparées par la distance pendant plus de deux mois.

Après la réouverture des parcs et jardins partout samedi, les plages, musées, monuments, zoos ou encore les théâtres vont pouvoir rouvrir mardi, en respectant certaines règles de distanciation ou de port du masque.

Pour les cinémas, il faudra attendre la phase 3, le 22 juin.

Laissés de côté lors de la première phase du déconfinement le 11 mai, les cafés, bars et restaurants sinistrés par plus de deux mois de fermeture se préparent activement depuis plusieurs jours à accueillir enfin du public.

"Optimisme"

"C'est l'optimisme qui règne aujourd'hui", assure Hervé Becam, vice-président confédéral de l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (Umih).

Mais certains établissements ne rouvriront pas tout de suite: trop compliqué ou pas rentable, notent certains.

En zones oranges (Ile-de-France, Guyane, Mayotte) encore placées en vigilance face au coronavirus, seules les terrasses pourront accueillir des clients. Et en zone verte, à l'intérieur, pas plus de dix clients par table et un mètre minimum entre chaque groupe.

Côté Education nationale, tous les collèges et les lycées de France vont ouvrir progressivement. En zone verte, tous les élèves sont concernés mais en zone orange, les collèges n'accueilleront prioritairement que ceux de 6e et de 5e.

"Notre objectif est que tout élève de collège, même en zone orange, ait de nouveau eu un contact physique avec son collège, pour des entretiens individuels, avant le départ en vacances", a assuré le ministre Jean-Michel Blanquer en fin de semaine dernière.

Ce volontarisme affiché se heurte cependant au volumineux protocole sanitaire. A tous les niveaux de la scolarité, avoir davantage d'élèves tout en respectant ce protocole veut dire qu'ils seront là moins souvent.

La réouverture des lycées, dont l'annonce était très attendue, sera "progressive" dans les zones vertes, avec une montée en charge "par niveau", a promis le ministre de l'Education nationale. En Ile-de-France, les élèves seront accueillis "en petits groupes" ou pour des "entretiens individuels" qui permettront, selon les besoins, de faire le point sur leur scolarité ou sur leur situation dans Parcoursup.

StopCovid

Mais le virus est toujours en circulation alors les autorités sanitaires sont aux aguets pour détecter le moindre signe d'une reprise de l'épidémie et étouffer chaque nouveau foyer dans l'oeuf.

Pour aider à ce contrôle de la propagation du virus, l'application de traçage StopCovid sera disponible mardi à partir de midi, en téléchargement volontaire sur les téléphones portables.

"On a besoin qu'un maximum de gens l'ait", a affirmé le secrétaire d'Etat au Numérique Cédric O, précisant que les habitants des villes étaient visés en priorité, là où le virus circule le plus.

En cas de nouvelle vague, le gouvernement a déjà prévenu que des mesures de reconfinement pourraient être prises, notamment des restrictions de circulation imposées par les préfets au niveau local.

Mais un nouveau confinement d'ampleur viendrait frapper une économie qui redémarre à peine, avec une récession de 8 % évoquée par le gouvernement pour 2020.

"Le pays va devoir se battre contre l'impact d'une récession historique", a prévenu le Premier ministre Edouard Philippe.

(Avec AFP)

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